Jusqu’au bout, il a choisi d’aller, et rien ne semble lui mettre des limites. Dans sa bataille pour la « vérité des urnes », Martin Fayulu ne reculera manifestement devant rien, même pas du désintérêt que revêt désormais ce combat d’un autre temps. A ce jour, le candidat malheureux à la dernière présidentielle se porte au front de la diplomatie pour flirter avec des incidents tout aussi diplomatique.
Parlant de la visite du Chef de l’Etat en Belgique, Martin Fayulu Madidi déclare que « Bruxelles, la capitale de la Belgique et de l’Europe, va accueillir le fruit de cette escroquerie électorale ». Et reproche le gouvernement belge de ne trouver « aucun mal à rendre hommage à un pseudo-président qui incarne le déni de la démocratie ».
Fayulu, qui s’exprimait ainsi dans un message à l’occasion de la journée internationale de la démocratie, n’aura jamais fait aussi fort, même si, par le passé, il a eu à rétropédaler sur certains mots et propos désignant Félix Tshisekedi comme un « pantins », un « masque » du vrai Président que serait encore Joseph Kabila, selon lui. Il reste de savoir comment Bruxelles va accueillir de tels propos après que tout l’Occident a reconnu Félix Tshisekedi légitimement comme Président de la RDC. celui a, d’ailleurs, déjà effectué une mission aux USA sur invitation du Gouvernement américain qui en était très enthousiaste.
Cette fois-ci encore, Félix Tshisekedi se rend en Belgique à l’invitation double du Gouvernement belge et du Roi de Belgique, une façon de lui reconnaître aussi sa légitimité comme Président élu. Les propos de Martin Fayulu ne sont, alors, de nature qu’à énerver la Belgique et l’Europe qui, rappellons-le, avaient eu à soutenir à bras-le-corps l’opposition lors de la campagne électorale de décembre 2018. Martin Fayulu semble donc n’avoir pris aucune mesure des propos qu’il a tenus en se montrant ingrat jusqu’au point d’hypothéquer ses entrées en Occident avec des déclarations aussi diplomatiquement inconvenants.
JEK